Mot de la fondatrice

Mme Marie Léa Gama-Zongo, Fondatrice et Présidente d’honneur

Depuis sa création en 1995, l’Association D’Appui et d’Eveil Pugsada (ADEP) continue inlassablement et avec conviction à œuvrer dans le sens de l’amélioration du statut et des conditions de vie des filles issues des campagnes et des villes du Burkina Faso.

Nous sommes convaincus qu’une couche féminine formée, éduquée et engagée, participant d’une manière efficace et responsable à la vie sociale, économique et politique du pays se construit aujourd’hui au niveau des filles.

Pour atteindre un tel objectif, la contribution de plusieurs acteurs reste indispensable, notamment, celle des parents, des leaders d’opinion, des hommes et des femmes de lois, et des médias, etc. C’est à cette condition que le processus de changement social en faveur des filles sera plus rapide et durable.

L’éducation et la formation des filles, bases essentielles de leur participation future et effective à la construction de la nation, restent donc une priorité pour l’ADEP et se situent en bonne place dans ses actions au profit des filles issues des campagnes et des villes.

Vingt quatre (24) ans après la création de l’ADEP, des acquis importants ont été engrangés dans plusieurs domaines. En exemple, les questions du mariage précoce et forcé et de l’excision des filles, sujets jadis tabou, sont posées et discutées à travers les théâtres-forum, les émissions radiophoniques, les ateliers et le counseling. Le harcèlement sexuel des filles en milieu scolaire, également est de plus en plus discuté à tous les niveaux avec une prise de conscience perceptible aussi bien au niveau des enseignants, des élèves que des populations de la zone d’intervention de l’ADEP. Tous ces acquis ont besoin d’être consolidés et pérennisés.

Des défis restent cependant à relever. En effet, la pauvreté ambiante et criarde ainsi que les pesanteurs socioculturelles constituent des obstacles importants pour lesquels des mesures et des initiatives doivent être prises pour atténuer leurs effets négatifs sur l’épanouissement socioéconomique des filles. Dans notre société, la fille est en bas de l’échelle sociale. Le défi à relever ici est le changement de mentalité aussi bien au niveau de la fille qu’à celui de la communauté. C’est une lutte de longue haleine qui ne peut cependant être gagnée que par une synergie d’actions avec nos partenaires.

Nous avons conscience que le changement ne se produit pas tout seul, C’est ensemble et dans l’effort continu que nous pourrons l’obtenir. C’est pourquoi nous sommes déterminés au niveau de l’ADEP à poursuivre le développement d’un partenariat dynamique qui contribuera fortement à l’accomplissement optimal de notre mission.

 

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