Le19 juin 2023 dans la l’amphithéâtre du Centre National Cardinal Paul ZOUNGRANA de Ouagadougou, avec l’appui financier de la Fondation pour une Société Juste (FJS) et de Oxfam (Voix et leadership des femmes), les jeunes femmes et filles des différentes régions du Burkina Faso, ont officiellement mis en place le mouvement féministe des jeunes filles du Burkina Faso.

A la suite d’une série d’activités d’analyse du contexte du pays avec l’appui des ainées et des rencontres de renforcement des capacités dans les différentes régions, l’atelier officiel de lancement a permis de réaliser :

  • un panel sur des thématiques clés du mouvement,
  • la connexion entre jeunes féministes et devancières,
  • la validation des textes statutaires et le Mémorandum du mouvement,
  • l’installation du bureau de coordination nationale composé de 11 personnes dont 05 jeunes filles leaders au plan national et six (06) jeunes filles coordonnatrices régionales.

Il faut noter que lors de la cérémonie officiel de lancement, en plus des 120 participantes des différentes régions, une vingtaine de devancières/pionnières (composé de collectif féministe du Burkina, des femmes pionnières de la promotion des droits des filles et des femmes) ainsi que des Représentantes des associations sœurs qui œuvrent à la promotion des droits des femmes/filles, des représentant-e-s des structures étatiques en charge des questions des droits des filles et des femmes ainsi que des partenaires techniques et financiers entre autres Oxfam, diakonia, l’ambassade des Pays-Bas, l’ambassade de la suède ont officiellement marqué de leur présence à cet évènement.

Pour la suite de ce processus, il est attendu des membres de la Coordination nationale et régionale, la production d’une feuille de route pour la réalisation des actions concrètes du mouvement afin de faire rayonner les droits des filles et des femmes au Burkina Faso.

Droit des femmes : l’ADEP lance un mouvement féministe des jeunes filles

Le féminisme en marche au Burkina Faso avec l’accompagnement des ainées du mouvement, une initiative de l’ADEP o L’ADEP engagée pour l’Emergence d’un mouvement féministe de jeunes filles /femmes leaders au Burkina Faso

L’ADEP engagée pour l’Emergence d’un mouvement féministe de jeunes filles /femmes leaders au Burkina Faso

Dans le cadre de son partenariat avec la Fondation pour une Société Juste (FJS), l’ADEP envisage mettre en place un mouvement féministe au Burkina Faso et ce, à travers le Projet « d’appui à l’émergence de jeunes féministes au Burkina Faso ».

C’est dans cette logique que suite à une première rencontre d’échanges tenue le 21 Octobre 2022 avec des membres de son Conseil d’Administration, l’équipe du projet ainsi que des filles et femmes leaders qui a vu la mise en place d’un comité de pilotage, l’ADEP a organisé le 19 novembre 2022 une journée de réflexion sur la clarification des concepts liés au féminisme afin d’harmoniser la compréhension de ces cibles sur les courants et la pensée féministes.

L’objectif général de cette rencontre a été d’accompagner la réflexion du comité de pilotage du processus dans l’appropriation des concepts et les choix à opérer en vue de la mise en place de ce mouvement féministe.

Spécifiquement, il s’est agi de :

  • améliorer la compréhension des concepts de féminisme, genre, patriarcat, discrimination, égalité, inclusion, diversité, pouvoir et autres thèmes connexes ;
  • comprendre le féminisme, ses origines et les différents courants et pensée féministes qui existent ;
  • définir les différents moments de l’histoire du féminisme au Burkina Faso ;
  • choisir le type de féminisme à promouvoir selon nos réalités et contexte ;
  • mettre en exergue les défis et enjeux liés à l’utilisation d’une approche féministe au Burkina Faso ;
  • définir des stratégies efficaces pour connecter les aînées et les jeunes et définir un espace d’échanges ;
  • définir une feuille de route pour les prochaines étapes

A l’issue de cette journée de réflexion qui amorce le processus de mise en place du mouvement féminisme au Burkina et avec l’appui deux sociologues, expertes en Genre et développement et membres du Comité de réflexion, cet atelier a permis aux participant(e)s de :

  • avoir une meilleure connaissance de l’histoire du féminisme en général et au Burkina Faso en particulier.
  • identifier les enjeux et les défis du mouvement féministe au Burkina Faso et ainsi, amorcer une réflexion sur des façons possibles d’aborder cette réalité au niveau national en adéquation avec nos contextes et réalités sociales.
  • proposer une feuille de route avec la contribution des aînées du mouvement féministe au Burkina Faso pour la mise en œuvre du projet.

A travers son initiative, l’ADEP envisage accompagner les jeunes leaders filles/femmes prioritairement à s’engager avec ses aînées du mouvement féministe au Burkina Faso pour défendre au niveau régional et international les valeurs et combats spécifiques pour les droits des jeunes filles et femmes du Burkina Faso.

Protection des droits de l’enfant : L’ADEP en synergie avec l’association Bankuy-Vert et PASMEP lancent le programme Sida-CSO dans la Région de la Boucle du Mouhoun

Le Burkina Faso, à l’instar de la plupart des pays en voie de développement, s’est engagé à atteindre les Objectifs du Développement durable (ODD). A cet effet, le secteur prioritaire comme l’éducation, a été ciblé avec la ferme volonté de réaliser l’Education Pour Tous (EPT) d’ici à 2030 qui vise à « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ».

Dans cette optique, le pays a ratifié de nombreux textes dont la Convention internationale sur les Droits et l’Enfant. Ainsi, de nombreux plans et programmes ont été initiés pour lutter contre la sous-scolarisation, réduire les inégalités d’accès et pour assurer une éducation de qualité à tous les enfants burkinabè. Elle entend fournir les meilleures opportunités à tous les élèves afin qu’ils puissent libérer pleinement leur potentiel et remédier aux situations de désavantage qui compromettent les résultats scolaires. »

De nombreux enfants sont victimes de pratiques préjudiciables et en violation de leurs droits à l’éducation, à la santé et à leur protection tout en compromet leur avenir.

Parmi ces pratiques, le mariage d’enfants est et demeure un problème d’actualité tant en milieu urbain que rural et interpelle par sa persistance ; en témoigne les chiffres qui illustrent que 52% des filles au Burkina Faso sont victimes de mariage avant l’âge de 18 ans et 10% avant l’âge de 15 ans. Cela confirme la violation des droits humains des filles qui compromet leur santé et leur bien-être.

Une autre violation des droits de l’enfant, très répandue au Burkina Faso, est le travail des enfants. En effet, selon une étude réalisée par l’UNICEF (20218-2020), 41,1% des enfants de 5-18 ans (34% de filles et 47,7% de garçons) sont impliqués dans une activité économique dont 37% mènent une activité dangereuse ; environ 20 000 enfants (10 217 garçons et 9 664 filles) travaillent dans les mines d’or de 86 sites d’orpaillage et 5 185 sont victimes de traite. Le travail domestique est une activité qui concerne beaucoup plus les filles de 5-17 ans (79,5% contre 45,7%).

C’est dans ce contexte que Save the Children Suède (SCS) a initié un programme mondial prévu pour se dérouler en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Gambie, Mali, Burkina Faso et Côte d’Ivoire). Ce programme, voudrait impliquer les Organisations de la Société Civile (OSC) au premier plan de l’intervention afin de contribuer à « une société civile forte qui exige et soutient la réalisation des droits de l’enfant – en demandant aux États de rendre des comptes, en mobilisant et en responsabilisant les enfants et leurs communautés ».

Pour ce faire quatre (4) principaux résultats sont attendus de la mise en œuvre du projet ; à savoir :

  1. Les acteurs de société civile d’Afrique de l’Ouest sont renforcés et sont considérés comme des acteurs influents dans le domaine des droits de l’enfant dans un contexte de changement climatique et de conflit de plus en plus marqué.
  2. Les enfants expriment leurs points de vue et leurs solutions sur les questions de droits de l’enfant qui les concernent dans les médias et dans les espaces de décision de la CEDEAO
  3. Les acteurs de société civile plaident en faveur de l’adoption ou de l’amélioration des politiques et législations relatives à la protection des droits de l’enfant et à l’accès équitable à des systèmes et services de qualité, et demandent aux États de rendre des comptes à ce sujet
  4. Les acteurs de société civile, dont Save the Children, contribuent au maintien et à l’ouverture de l’espace civique dans les pays cibles et au sein de la CEDEAO/ l’UA.

Pour le compte du Burkina Faso, le financement de ce programme est à hauteur de 3,5 millions de dollars et couvrira les régions du Centre, du Centre-nord, du Nord et de la Boucle du Mouhoun.

Afin d’assurer la mise en œuvre dans la Région de la Boucle du Mouhoun trois associations ont été sélectionnées, à savoir l’Association D’appui et D’Eveil Pugsada (ADEP), la Plate-forme d’actions pour la sécurisation des ménages pastoraux (PASMEP) et l’Association Bankuy Vert.

Pour marque le démarrage officiel des activités dans ladite région, les trois organisations de la société civile ont procédé ce vendredi 18 novembre 2022 à un atelier de lancement officiel dudit programme « Sida-CSO 2022-2026.

 

Cet atelier placé sous la présidence du gouverneur de la région, a permis à chaque partenaire de présenter son plan d’activités et sa stratégie de mise en œuvre.

Les acteurs de l’administration, de la société civile, et communautaires présent ont apprécié la pertinence du projet et exprimé leur disponibilité pour l’atteinte des résultats du programme dans la région de la Boucle du Mouhoun.

https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://burkina24.com/2022/11/22/droits-des-enfants-le-programme-sida-cso-2022-2026-lance-a-dedougou/&ved=2ahUKEwjA04uO2sH7AhWPhf0HHU7kDcEQFnoECAgQAQ&usg=AOvVaw0NmkW0N7Zoza4T1-6pf_ru

https://www.sidwaya.info/blog/protection-des-droits-de-lenfant-trois-associations-lancent-le-programme-sida-cso-dans-la-boucle-du-mouhoun/

PROJET DANIDA : LES AUTORITES LOCALES DU SOUROU ET DE LA KOSSI S’ENGAGE DANS LA LUTTE CONTRE LE MARIAGE D’ENFANTS

 

Le projet de renforcement de la société civile pour l’abandon du Mariage d’enfants, « Projet DANIDA » est un projet financé par le Danemark et mis en œuvre par un consortium d’ONG (ADEP, Voix de Femmes, SOS/JD, URCB) sous la houlette de Save the Children. Débuté en Janvier 2018, le Projet DANIDA ambitionne réduire le phénomène du Mariage d’enfants dans la boucle du Mouhoun d’ici à Décembre 2021.

Dans ce cadre, l’Association D’appui et d’Eveil Pugsada, organisation chef de file du consortium, accompagnée de SOS/JD et URCB, a effectué une visite de courtoisie aux autorités administratives et locales de la province du Sourou et de la Kossi, localités dans lesquelles elles interviennent. L’objectif de cette visite était de présenter le projet aux autorités et de solliciter leur accompagnement pour faciliter sa mise en œuvre.

10 jours durant, du 17 au 26 Juin 2018, l’équipe composée des trois superviseurs et des animateurs, a parcouru quatre communes par province soit huit communes au total.

Dans chaque province, l’équipe a rendu visite au Haut-commissaire, au  Directeur Provincial de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Femme (DPFSNF), au Directeur Provincial de l’Education Préscolaire, Primaire du Non Formel (DPEPPNF) et au commissaire de police. A l’échelle communale, l’équipe a rencontré le maire, le préfet et des personnes de ressources qui pourraient faciliter l’intervention du projet.

A tous les niveaux, les autorités ont manifesté beaucoup d’enthousiasme. Ils ont d’ailleurs tous reconnu que le sujet est d’actualité dans leurs localités et n’ont pas manqué de donner des exemples : « la semaine passée, nous avons été informé de l’enlèvement d’une jeune fille de 16 ans.  Quand je suis allé investiguer personne ne s’est prononcé sur le sujet. En fait, c’est la pratique du rapt  qui est fréquente et les familles sont consentantes….quand une fille est enlevée personne ne réagit, c’est après l’avoir mise en grossesse que ceux qui l’ont enlevée la ramène et très souvent elle demeure leur femme….».

Dans la province du Sourou, l’histoire que nous a rencontré ce préfet est encore accablante et montre l’importance du projet dans la localité : «C’est un phénomène qui est très fréquent ici. Bien souvent c’est la jeune fille même qui décide d’aller vivre avec un homme souvent sans même le consentement de ses parents…..». Une personne ressource que nous avons rencontrée dans la commune de Di a témoigné qu’il a sa nièce de 16 ans qui a refusé l’école pour vivre avec un jeune homme. Malgré les interventions des uns et des autres pour l’en empêcher, elle a rejoint l’homme.

Les autorités locales des deux provinces, conscientes de l’existence du phénomène,  ont promis ne ménager aucun effort pour  faciliter la mise en œuvre du projet dans leur localité.

De la remise des motos aux animateurs terrains

En marge de la prise de contact avec les autorités locales, les deux animateurs de l’ADEP ont reçu chacun une moto pour les activités terrain. La passation de la moto a eu lieu en présence des responsables des deux structures locales partenaires de l’ADEP (Dembagnouma Tougan et ATUJB Nouna) dans le cadre de la mise en œuvre du projet.

Du renforcement des capacités des animateurs

Au cours de cette mission également, les animateurs de l’ADEP ont reçu une formation en technique d’animation. De la documentation leur a été donné pour continuer à approfondir leurs connaissances. Par ailleurs, un rappel sur les objectifs, les stratégies et les activités du projet DANIDA, les modalités de sa mise en œuvre a été fait au cours de la formation.

A la fin de la formation théorique, ils ont fait des simulations pour une meilleure assimilation des fiches de rapportage.

GESTION HYGIÉNIQUE DES MENSTRUES EN MILIEU SCOLAIRE

LANCEMENT DU PROJET « GESTION HYGIÉNIQUE DES MENSTRUES EN MILIEU SCOLAIRE DANS LA COMMUNE DE ZINIARÉ »
Le Jeudi 26 avril 2018 dans la salle de réunion de la Mairie de Ziniaré l’Association D’appui et d’Eveil Pugsada (ADEP) a procédé au lancement du projet Hygiène des menstrues en milieu scolaire dans la commune de Ziniaré, en présence des responsables de l’Education, des CSPS, des APE/AME, des conseillers communaux et des leaders communautaires..
Cette cérémonie a été présidée par le Maire de la commune de Ziniaré Monsieur Pascal COMPAORE en présence de la représentante du PTF en la personne de Madame Maya HURLIMAN Chargée du programme Burkina-Sénégal de IAMANEH SUISSE, de la représentante pays de IAMANEH Suisse, Madame Bibiane YODA et du coordonnateur de l’ADEP Monsieur DAN-KOMA Ibrahim ainsi que la chargée du projet, Mme SANOGO Kadisso.
A Travers ce projet, l’ADEP veut Contribuer à l’amélioration de la Santé sexuelle des adolescents/tes et jeunes de la commune grâce à la promotion de bonnes pratiques et de comportements favorables à une bonne hygiène menstruelle (SSR/GM).
Ce projet financé par International Association for Maternel and Néonatal Health (IAMANEH) /Suisse, une ONG Suisse, cible 6 écoles de la localité et le monde communautaire qui bénéficieront d’activités d’IEC/CCC, des formations et d’aménagements de dispositifs d’hygiène et assainissement.
L’atelier a été ponctué par plusieurs allocutions dont celles du Maire de Ziniaré, du coordonnateur de l’ADEP et de la Chargée du programme Burkina-Sénégal et trois présentations notamment :
– La présentation du projet
– La présentation et validations des engagements des parties prenantes recensées lors de l’atelier d’appropriation dudit projet ;
– Et le planning des activités du projet.
D’une durée de trois ans cette phase pilote s’étale de mars 2018 à Février 2021.
L’atelier s’est terminé sur une note d’espoir avec des acteurs mobilisés et engagés autour de l’ADEP pour le plein succès de l’initiative.

Atelier de lancement du proet
Atelier de lancement du projet

Autonomisation économique des femmes à Nagréongo

Dans le cadre de l’autonomisation économique des femmes, l’Association Pugsada s’est rendue  à Nagréongo-Centre le 27 septembre 2017 pour faire le  suivi de l’activité de fabrication de savon.

Au cours des mois de mai et juin, les femmes de Nagréongo ont bénéficié d’une formation afin de développer des activités génératrices de revenus, en vue de leur autonomisation. Cette activité est réalisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet de lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes par la responsabilisation des hommes dans les localités de Ziniaré, Zitenga et Nagréongo financé par IAMANEH Suisse.

Objectif du projet

À travers ce projet, l’Association D’appui et d’Éveil Pugsada se propose de contribuer à la réduction des violences faites aux filles et aux femmes par la responsabilisation des hommes, afin de promouvoir les droits des jeunes filles et l’accompagnement de celles-ci à une vie sociale plus épanouie d’ici à 2018.

A cet effet, à son objectif 3, le projet vise à contribuer à la prise en charge psychosociale des filles. En collaboration avec son partenaire, l’Association accompagne ces dernières à développer des actions d’Activités Génératrices de Revenus. Quarante-cinq (45) filles/femmes, d’un âge compris entre 25 et 33 ans, ont été identifiées par le projet, dans les trois communes de la zone d’intervention. Ces filles sont pour la plupart vulnérables et vivent des situations difficiles. Pour aider ces dernières à sortir de leur situation de vulnérabilité, ces femmes ont bénéficié d’un renforcement de leurs capacités techniques et financières. Elles apprennent à fabriquer le savon de type « kabakourou ».

Fabrication de savon (Nagréongo, 27 septembre 2017)

 

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