Le projet « Liberté et équité pour les filles et les femmes dans le Boukiemdé », financé par Conférence Mennonite Mondiale (MCC) depuis avril 2019 est arrivé à terme le 31 mars 2022.
L’Afrique et particulièrement le Burkina Faso a besoin d’une paix durable qui ne peut se faire sans la participation des femmes. L’inclusion des femmes dans cette paix est essentielle parce que ce sont elles qui assurent la survie de leurs familles et de leurs communautés. C’est la raison pour laquelle le projet « Liberté et équité pour les filles et les Femmes dans le Boukiemdé » a été initié, afin de lutter contre les violences faites aux filles et aux femmes, notamment le problème des jeunes filles contraintes au mariage dans le centre ouest du Burkina Faso. Ce projet a été mis en œuvre dans la commune de Ramongo située dans la province du Boulkiemdé au centre Ouest du Burkina, plus précisément dans les villages de rana, Bagnandé, et Kampti. L’objectif global du projet a été de renforcer les communautés de la Province du Boulkiemdé afin qu’ils apprennent à valoriser et à respecter les droits des femmes, et à abandonner ainsi la pratique du mariage précoce et forcé. Spécifiquement, il s’est agi de mener des activités de communication pour que : la population cible (1) change sa mentalité pour s’opposer au mariage forcé, (2) les droits et libertés des femmes soient compris et respectés par l’ensemble de la communauté, (3) les Femmes soient éduquées et autonomisées grâce à des connaissances qui les protègent contre les abus. Pour atteindre ces objectifs, l’ADEP a travaillé auprès des communautés à travers l’organisation de causeries-débats auprès des populations, des conférences au profit des élèves filles et garçons ainsi que renforcements de capacités au profit des acteurs communautaires, des formations et un accompagnement au profit des femmes constituées en groupes d’épargne.
Les thématiques développés au profit des cibles ont porté sur la promotion de l’égalité de genre, les méfaits du mariage d’enfants, les droits de l’enfant, la Santé Sexuelle et Reproductive, la mobilisation des ressources endogènes, les groupes d’épargne, la gestion financière, l’entreprenariat, l’importance de l’éducation des filles, etc.
Plus de 5000 personnes ont été sensibilisées parmi lesquelles plus de 3000 femmes, plus de 500 élèves, tous sexes confondus. 54 femmes réparties dans 09 groupes d’épargne ont bénéficié de soutien matériel pour renforcer leurs activités génératrices de revenus, 67 femmes ont bénéficié de l’établissements de pièces d’identité nationales, plus de 2000 hommes qui ont changé leurs perceptions à l’égard des droits de la fille/femme,etc.
Ce projet qui est arrivé à termes depuis le 30 mars 2022 a eu pour but d’empêcher que les violences à l’égard des filles/femmes se poursuivent. Ces activités de séances de sensibilisation ont permis de protéger et autonomiser les femmes en promouvant leurs droits et libertés : cela reflète la double approche de l’ADEP qui vise à la fois des changements d’attitudes à long terme, en espérant prévenir de nouveaux mariages forcés (éduquer les prétendants et auteurs potentiels, renforcer l’autonomisation des filles et femmes potentielles victimes), tout en essayant de répondre aux besoins à moyen terme des survivantes ou celles à risques et de leurs familles.